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 Les pensées chinoises 2nde partie

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Ghis/Yuan Fan
Jiao-Shi
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Ghis/Yuan Fan


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MessageSujet: Les pensées chinoises 2nde partie   Les pensées chinoises 2nde partie EmptyMer 30 Juil - 21:10

Le Confucianisme :


Je commencerai ce chapitre avec une citation de KongFu Zi :
« L'homme de bien respecte trois choses : la volonté du Ciel, les hommes éminents, les enseignements des sages. L'homme de peu ne craint pas la Volonté céleste car il ne la connaît pas, il ne respecte pas les grands et se moque des sages. »

I La vie de KongFu Zi :

Kongfu zi serait né en 551 et mort en 479 av JC dans la province du Shangdong. Son père meurt alors qu’il atteint sa troisième année et est donc élevé par sa mère. Il suit une éducation classique qui lui permet la maîtrise de l’écriture, de la musique, des rites, des classiques, de la poésie, du calcul, de l’histoire, du tir à l’arc et de la conduite (on appelle cela le maintien, rien à voir avec la conduite des chars, note perso). A la mort de sa mère, il commence à enseigner.

Petit à petit KongFu Zi grimpe dans la hiérarchie du corps fonctionnaire. A cinquante ans, il se voit donner la charge de ministre de la justice où il aura l’occasion de démontrer sa sagesse. Son sens de la diplomatie et son intelligence permettent d’une part la restitution par le pays Lu d’un territoire annexé par ce dernier et la signature d’un traité de paix avec les dirigeants du pays de Qi. KongFu Zi obtient alors la charge de Premier ministre aux côtés de Ji Huanzi. Cependant, KongFu Zi décide de démissionner de son poste après la corruption de Ji Huanzi par les dirigeants du pays Qi.

C’est alors qu’il commence son exil suivi de ces disciples les plus fidèles. Il ira visiter les dirigeants des autres principautés du pays à qui il proposera ses pensées. Ses idées rencontrent chez tous un franc succès, mais aucun ne prendra cependant le risque de les mettre en pratique.
Il rentre alors dans son pays natal à l’âge de 68 ans et se livra à l’enseignement de ses idées ainsi qu’à l’écriture.

Il s’éteint à 72 ans, laissant plus de 3000 disciples derrière lui et parmi lesquels 72 sont réputés pour avoir assimilé la subtilité de l’enseignement de KongFu zi. Tous ses disciples, après la mort de ce dernier, réunirent ses pensées en un ouvrage qu’ils appelèrent «Les Entretiens».

II Principes :

Pour KongFu Zi, la réforme de la collectivité est basée sur la famille et l’individu. Par ailleurs, pour KongFu Zi, l'ordre politique et l'ordre social ne font qu'un.
Pour faire simple, la pensée de KongFu Zi peut être expliquée comme ceci :
« Le monde est en désordre et afin d’y maintenir l’ordre il faut que des règles strictes soient établies et suivies. Ces règles mettent en place le respect de la hiérarchie, le culte des anciens et des défunts, il faut entendre par là le respect des rites et des règles sociales, la morale politique ».

La vertu est une chose précieuse, intérieure et que chacun peut acquérir et développer. Car selon KongFu Zi , la nature humaine n ‘est ni bonne, ni mauvaise. Par conséquent, tout homme a dans ses mains la possibilité de devenir un sage ou à l’inverse, de se réaliser comme sot.

Enfin, c’est KongFu Zi qui est l’auteur de la fameuse phrase : « Ne fais pas à autrui ce que vous ne voulez pas que l’on vous fasse ».

Pour la petite histoire, il est intéressant de voir à Nanjing « Fu zi miao » et le temple dédié à Kong fu Zi.


Le Taoïsme



I La vie de Lao Zi.

Lao Zi serait né en 570 et mort en 490. Il existe des traces de la vie de Lao Zi dans quelques livres et autres annales historiques, mais ces dernières sont souvent incomplètes et partielles voire même contradictoires. Quoi qu’il en soit, si rien ne permet de démontrer que Lao Zi a existé ou non, on ne peut également pas exclure l’hypothèse qui fait de lui une projection personnifiée de l’idéal taoïste. (Note perso : pour moi Lao Zi a bel et bien existé)

Selon quelques sources,notamment celles de Sima Qian (historien chinois, 145 av. J.-C.-86 av. J.-C), le véritable nom de Lao Zi fut Li Er et serait né dans un village du nom de Quren dans la province de Chu (aujourd’hui, province du Henan). Il aurait été gardien des archives au service de la cour des Zhou. Cette charge était alors consacrée à l’astrologie et à la divination.
Il fut un contemporain de KongFu zi, à qui il aurait enseigné l’importance des rites.





L’épisode le plus connu de la vie de Lao Zi fut cette histoire où ce dernier décida de quitter le monde après avoir été consterné par le déclin et la décadence de la dynastie Zhou. Il se dirigea alors vers le paradis des Immortels monté sur un bœuf vert. A la frontière, le gardien, nommé Yin Xi, ayant reconnu en Lao Zi un homme sage, lui aurait demandé comme droit de passage de l’instruire de sa philosophie. C’est de cette façon que le DaoDe Jing aurait été dicté, en une nuit. Suite à cela, Lao Zi disparut à jamais.


II Principes


Le taoïsme, tel que nous le connaissons aujourd'hui, découle de deux courants distincts : le premier étant l’école philosophique née durant la période classique de la dynastie Zhou, en Chine, et le second étant un système de croyances religieuses élaboré cinq cents ans plus tard, sous la dynastie Han.

Les principes du Taoïsme sont simples. A l’opposé du Confucianisme, qui pousse l'individu à se conformer aux normes traditionnelles, le Taoïsme soutient que l'homme se doit d’ignorer les exigences de la société pour chercher à se conformer uniquement au principe fondateur de l'univers, qui est le Tao, c’est à dire, la Voie, c’est-à-dire la même voie que la nature.
Afin que tout soit en parfaite harmonie avec le Tao, l'homme doit pratiquer le « non agir » (wuwei en chinois) ou du moins ne rien forcer, afin donc d’éviter le non naturel.

Le Taoïsme prône la simplicité. Benjamin Hoff, avec “The Tao of Pooh” explique de façon simple le Taoïsme en prenant pour exemple les personnages de Winni l’ourson (cependant, ce livre est loin d’être un livre pour enfant J). La simplicité est le Taoïsme. Les choses sont. Dès lors que l’homme pense (et mal en général), il se complique l’existence et détruit ce qui l’entoure. Ne confondons pas cependant, simplicité et stupidité.
La simplicité marque l’intelligence suprême : « l’intelligence bête » comme les animaux qui ont une intelligence suffisante. Il faut entendre par-là, qu’ils ne prélèvent dans la nature que ce dont ils ont besoin sans détruire gratuitement ou plus qu’il ne faut.
Le Taoïsme utilise les choses comme elles sont. Le Taoïste est conscient de ce qui l’entoure. A la place de chercher les complications, l’esprit Taoïste voit. Cela est un peu compliqué à expliquer. Voici donc une histoire qui illustre fort bien cette notion :

« Deux sages discutent dans le jardin de la maison de l’un d’eux. Dans le jardin, de nombreux arbres, de toutes sortes, sont plantés, grands, beaux, droits, à l’exception d’un seul qui se trouve être un pin tout tordu. Le propriétaire des lieux explique, mécontent, à son invité :
-Que veux-tu que je fasse avec un arbre pareil ? J’ai perdu du temps à le faire pousser ! Il ne me donne pas de fruit, jamais je ne pourrai vendre son bois pour fabriquer un bateau, ni même des meubles… Je ne peux rien en tirer, rien faire et il est là, au milieu de mon jardin !
Le second sage après avoir écouté cette plainte, lui répondit :
-Regarde bien ton arbre. Il est fort large, et grand. Pourquoi ne l’utilise pas pour ce qu’il est ? Tu sais que l’été est très chaud ici, tu seras content de pouvoir t’asseoir à son pied et profiter de son ombre et de sa fraîcheur. »



III Le DaoDe Jing

Le DaoDe Jing regroupe l'essentiel des croyances taoïstes philosophiques et mystiques et semble être un enchaînement de paradoxes (La plénitude du vide, la roue tourne par le vide du moyeu, la jarre contient d’autant plus qu’elle est creuse, sans les trous des portes et fenêtres, à quoi sert une maison ?), dans lesquels le lecteur doit se poser des questions. Si cela peut paraître quelque peu ésotérique, il est toujours bon de méditer sur les lignes du DaoDe Jing afin de mieux comprendre.

Voici un exemple :

«Plié mais entier
Courbé mais droit
Vide mais rempli
Usé mais neuf.

Ayant peu, mais demeurant comblé.
Ayant beaucoup, mais demeurant perplexe.

Ainsi agit le sage,
Qui embrasse l’unité
Pour être le modèle du monde.

Il ne se montre pas et met en évidence
Il ne s’affirme pas mais éveille
Il ne se loue pas mais son mérite s’impose
Il ne se vante pas mais il dure
Il ne rivalise avec personne
Personne ne rivalise avec lui.

L’ancien adage : plié mais entier
N’est pas parole vide.
Il permet de rester intègre
Sans cesse. »

Je voudrais faire ici une petite parenthèse. Lors de mes lectures sur le Taoïsme et Lao Zi, il y a fort longtemps, j’ai lu quelque part ceci : «Aussi méfiant vis-à-vis des concepts artificiels que Zhuangzi, Lao-Tseu conseillait au gouvernant d'œuvrer pour que le peuple ait l'estomac bien rempli mais la tête vide, car son ignorance garantit qu'il n'a pas de désirs. »

On comprend en lisant ceci que Lao Zi aurait prôné l’ignorance des peuples… Sachant que la culture, le savoir et la connaissance (utilisés à bon escient bien entendu) sont l’essence même de l’éveil, cette phrase m’a surpris. Il me semble que ceci est une mauvaise interprétation, à mon sens, de la pensée de Lao Zi qui stipule :

« Rejetée la théorie, écarté le savoir
Le peuple en tire cent bénéfices.

Rejetée la morale, écartée la justice
Le peuple retrouve amour et devoir filiale.

Rejetée la malignité, écarté le profit
Et voleurs et bandits disparaissent.

Ces trois faits, inexistants si simulés,
Peuvent se résumer ainsi :
Demeurer simple (humble)
Rester intègre
Etre désintéressé
Réfréner les désirs. »

Il est important ici de bien saisir le sens du dernier paragraphe. Lao Zi ne dit pas d’être ignorant.


IV Le tai Ji

Comment parler du Taoïsme sans parlé du Tai Ji ? Le Tai Ji, que l’on peut traduire par Grand Ultime ou Faîte Suprême désigne dans la philosophie chinoise le principe universel sous-jacent à toute réalité. Cette philosophie apparaît lors du dernier millénaire avant notre ère dans un ouvrage intitulé Yi Jing« Le Classique des Grandes Mutations » est qui est considéré comme unique en son genre dont le but est de décrire les différents états du monde et leurs évolutions.

Le Tai Ji représente la source et l’union du dualisme primitif de l’univers avec le principe actif du Yang et le principe passif du Yin. Ces derniers s’opposent et se complètent : le jour et la nuit, mâle et femelle, actif et passif… (Mais en aucun cas bien et mal ! Cette philosophie n’est en rien une philosophie manichéenne de genre par exemple Catharisme).

Subdivisant cette dualité systématiquement, le Yi Jing arrive à la série des 64 états et de toutes les transformations possibles entre eux.

Le diagramme de Tai Ji représente graphiquement les mécanismes du Tai Ji avec en son centre le cycle de Yin et du Yang et les mécanismes des 64 hexagrammes du Yi Jing. Ce diagramme est dans la philosophie Taoïste lié au symbole du vide ou non existant, un cercle vide au symbole du Tao.

Tout s’engendre et tout se détruit


Epilogue


Voilà donc de façon résumée les courants philosophiques chinois. Il est à noter que même si parfois on parle de religion, ces pensées restent bel et bien philosophiques. Elles ont pour but d’amener la personne, l’être à l’éveil, à la compréhension des choses qui l’entourent.

Il est évident que ce que j’ai écrit ici est loin d’être complet. Encore une fois, s’il y en a parmi vous qui veulent rajouter des aspects que j’aurais oubliés, qu’ils n’hésitent pas.

Je voudrais finir sur une note personnelle qui me paraît importante et qui reste dans le cadre Taoïste et dans le cadre du Gong Fu. Il est nécessaire de soigner à la fois le corps et l’esprit.
Un corps sans exercice est souvent malade, reste faible. D’où l’importance de pratiquer un sport et privilégier les déplacements à pied plutôt que motorisés. (Pour moi le Gong Fu reste le meilleur des exercices car il est des plus complets, tout le corps travaille et de différente façon : renforcement, souplesse, équilibre et ce de façon interne et externe, le pied ! )
Un esprit sans connaissance et sans travail est un esprit faible, malléable avec peu de facultés à réfléchir, incapable de comprendre ce qui l’entoure ni comment l’utiliser correctement.

« L’ignorance est la nuit de l’esprit, et cette nuit et sans lune ni étoile »
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